Inflation en berne, le rôle des prix de l'énergie
Après des années difficiles sur le plan économique, la zone euro voit enfin l'inflation se replier à 2,9 % sur un an en octobre, le taux le plus bas depuis plus de deux ans. Pour rappel, le taux d'inflation s'élevait à 10,6 % il y a un an. Ce qui avait conduit la Banque centrale européenne (BCE) à augmenter ses taux de 450 points de base en un peu plus d'un an. Les prix de l'énergie ont largement contribué à cette baisse, enregistrant un recul de 11 % par rapport à octobre 2022.
La situation au Moyen-Orient, notamment en ce qui concerne les relations entre Israël et le Hamas, pourrait avoir un impact sur les prix du pétrole dans les prochains mois. Par ailleurs, deux pays de la zone euro, la Belgique et les Pays-Bas, connaissent une inflation négative, ce qui renforce la perception d'un environnement économique désinflationniste.
La situation au Moyen-Orient, notamment en ce qui concerne les relations entre Israël et le Hamas, pourrait avoir un impact sur les prix du pétrole dans les prochains mois. Par ailleurs, deux pays de la zone euro, la Belgique et les Pays-Bas, connaissent une inflation négative, ce qui renforce la perception d'un environnement économique désinflationniste.
Quelle politique monétaire ?
Les économistes sont prudents quant à l'évolution future de l'inflation. Selon Axa IM, l'inflation devrait « osciller entre 2,7 % et 3,1 % jusqu'au deuxième trimestre 2024 ». Morgan Stanley prévoit de son côté un taux d'inflation de 3,1 % au quatrième trimestre de cette année, conformément aux prévisions de la BCE pour 2024. Les experts estiment même que l'inflation pourrait descendre à 2,4 % en moyenne l'an prochain, ce qui serait plus rapide que les prévisions initiales de la BCE.
Le taux de chômage relativement bas dans la zone euro fait craindre à la BCE que les futures demandes de hausses de salaires soient trop importantes pour permettre un retour rapide de l'inflation vers les 2 %. « Notre politique monétaire doit désormais être guidée par la confiance et la patience », a déclaré François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France. Les marchés financiers s'attendent à une baisse des taux d'intérêt de la BCE dès la mi-2024, mais il est possible que les banquiers centraux maintiennent les taux élevés pour éviter les erreurs commises dans les années 1970 par la Réserve fédérale américaine.
Le taux de chômage relativement bas dans la zone euro fait craindre à la BCE que les futures demandes de hausses de salaires soient trop importantes pour permettre un retour rapide de l'inflation vers les 2 %. « Notre politique monétaire doit désormais être guidée par la confiance et la patience », a déclaré François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France. Les marchés financiers s'attendent à une baisse des taux d'intérêt de la BCE dès la mi-2024, mais il est possible que les banquiers centraux maintiennent les taux élevés pour éviter les erreurs commises dans les années 1970 par la Réserve fédérale américaine.